Enfin quand je dis ‘on’, je veux dire ‘eux’… Retour sur une semaine où on ne sait plus trop où l’on habite…
Un aller-retour Lyonnais
Les demi-finales de la Ligue des Champions entre Lyon et Munich étaient d’un ennui intersidéral… L’enjeu fait qu’on a dû assister à un ballet musclé des mecs qui tombent, de mecs qui buttent les uns contre les autres sans en mettre un, et évidemment d’allusions graveleuses à la vie sexuelle extra-conjugale et illégale de quelques Bleus… Des jaunes et des rouges nous ont permis de voir le tempérament de certains, comme Ribéry, manifestement dans l’incapacité totale de se faire remarquer pour autre chose que ses gestes inattendus la semaine dernière… Idem pour Toulalan qui a vite rejoint l’attaquant du Bayern dans les vestiaires pour une séance de réflexion dans un espace confiné… On fantasme volontiers sur une mise à sac du vestiaire ambiance rock stars dans suite luxueuse… Enfin c’est Cris, joueur Lyonnais qui ferme la marche avec un carton rouge d’insolence : comme quoi applaudir une décision de l’arbitre c’est plus grave que de négocier à 15 à 5 cm de son visage.
La France = Lyon ?
Mon pote Julien introduit le match retour Lyon-Bayern de mardi par un ‘Claude Puel joue trop en défense : il devrait mettre Lisandro et Gomis en entrée de jeu…Toute la France va le regretter’. Oui parce qu’à ce niveau de la compétition, Lyon c’est la France. Sauf que maintenant que l’OL a échoué pour sa première demi-finale en Ligue des Champions, Lyon redevient Lyon. Ce qui n’est pas du goût de Jean-Michel Aulas, Président du club en question, qui se fend d’un magnifique (on en attendait pas moins de lui) : « Lyon fait partie des 4 plus grandes équipes d’Europe (…) il faut que toute la France soit derrière l’équipe »… Je suis perdue, ‘on’ doit redevenir Lyonnais ?
Le Chépaqui
Il n’y a pas que les Lyonnais qui souffrent de positionnement géographique sur une carte et dans les cœurs… En pleine organisation d’un brainstorming devant impliquer des mâles, une amie se retrouve face à des refus dus au match d’hier soir, Inter de Milan-FC Barcelone… Elle prononce une phrase qui en dit long : « on peut pas faire le brainstorm parce qu’il y a l’Italie qui joue contre chépaqui’… Milan c’est l’Italie et chépaqui c’est Barcelone, une des plus grandes équipes du monde, certes en mauvaise passe mais tout de même… Dans la défaite, le nationalisme s’effrite atteignant même les gens extérieur au football ! Barcelone qui a perdu sa demi-finale n’ira pas à Madrid disputer la finale, ce qui arrange les Madrilènes et le REAL, qui pour le coup ne s’imaginent pas supporter leur perpétuel adversaire dans leur fief, LDC (Ligue des Champions !!) ou pas ! En gros c’est comme si Marseille jouait (et gagnait) une finale de Ligue des Champions au Parc des Princes, écrin Parisien… On en reparle l’année prochaine ?
L’orgueil local finit toujours par prendre le pas sur le sentiment national… D’où une question fondamentale que personne ne pose : le foot serait-il bio ?
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