jeudi 1 juillet 2010

J'suis passée du côté obscur...

Une Coupe du Monde sans tirs au but, c'est pas une Coupe du Monde...

Hier j’ai eu un moment d’excitation extrême vers 18h30… Rien à voir avec l’approche des soldes ou l’heure de l’apéro (ce qui entre nous commence sérieusement à inquiéter mon entourage) : j’ai assisté à une séance de tirs au but. Alors le principe c’est qu’on arrête tout, on se concentre sur son téléviseur, on recharge son pacemaker et on ajuste son sonotone !

Sayonara

C’était pour départager le Japon et le Paraguay dans l’avant-dernier huitième de finale de la Coupe du Monde… Je sais, c’est moche d’attendre ce genre d’issue mais ça fait partie du jeu comme les hymnes, les cheveux longs dans le cou et les erreurs d’arbitrage… Ce match était un événement puisque le Paraguay et le Japon pouvaient se qualifier en quart de finale de la Coupe du Monde pour la première fois de leur histoire. Le suspense était donc à son maximum, le score de 0-0 s’étant maintenu jusque dans les prolongations. Il faut bien départager les équipes, et après 120 minutes de jeu, les joueurs ne faisaient plus que traîner leur vieille carcasse en attendant la suite. La suite c’est quand même un peu l’équivalent de la guillotine… Les équipes doivent tirer à tour de rôle cinq penaltys et celui qui maintient l’avantage gagne. C’est un moment d’une intensité complètement géniale : des faces à faces se succèdent, les visages sont concentrés, le monde regarde et attend un peu de voir qui va se planter ou qui va sauver son pays. Il y a des héros et des malchanceux qui incarneront victoire ou défaite, et referont ces quelques secondes mille fois dans leur tête pour comprendre ou ne jamais oublier.

Les tirs au but c’est aussi les 10 minutes de célébrité du gardien de but (méga zoom sur le pyjama) : le portier doit subir les assauts répétés de joueurs qui canardent sa cage, son abside, à quelques mètres… C’est carrément l’exécution. Les goals ont l’œil du tigre, ils savent qu’ils peuvent en arrêter des ballons, même dans ces conditions : il faut juste décider de quel côté tu pars, sentir instinctivement où le joueur va frapper, pénétrer dans son cerveau un quart de seconde, et te propulser dans les airs avec tes maniques. C’est beau. Bon en l’occurrence hier personne n’a rien arrêté. Le ballon a trouvé les filets à chaque tir, sauf un qui s’est pris la barre. Dans ce genre de compétition couperet, il faut un homme qui fait une erreur, ou un autre qui fait un exploit. Cet homme, hier, se situait dans la première catégorie : le Japonais Komano sort le valeureux Japon de la compétition, de même que le dernier représentant asiatique… Salut les Bleus.

Le G8

Huit équipes demeurent en compétition pour les quarts de finale : quatre représentent l’Amérique du Sud (Argentique, Brésil, Paraguay et Uruguay), puis on retrouve l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas et le Ghana, outsider à suivre sans aucune modération. Mon problème c’est que ces quarts de finale auront lieu vendredi et samedi et que ça fait deux jours sans football alors qu’on nous avait habitué à des matchs tous les jours. Cette privation inadmissible annonce la fin de cette belle aventure : il vous reste 8 matchs pour devenir addict, comme moi…

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