jeudi 8 juillet 2010

La Coupe du Monde du hors-jeu

Ou comment maîtriser une règle soit disant obscure en quelques matchs.

Et oui le hors-jeu n’a plus de secret pour moi, c’est officiel. Nous avons dépassé ce cliché et je vais vous dire pourquoi : c’est visuel en fait le hors-jeu. On aura beau vous l’expliquer 1000 fois, quand vous êtes devant un match et votre chouchou marque un but qui peut le faire gagner, que celui-ci est refusé, une image apparaît sur votre écran et tout est dit. Enfin tout… Pendant cette Coupe du Monde il y a eu pas mal d’erreurs d’arbitrage qui réinstaurent le dialogue sur l’arbitrage vidéo, et le hors-jeu en fait partie. Ce week-end nous avons eu un sublime exemple d’Argentins désespérés après avoir encaissés 3 buts : pas moins de quatre joueurs étaient potentiellement en situation de hors-jeu devant la cage du pyjama allemand. Facile à détecter celui-là… Je vous passe l’exemple anglais. Hier soir lors de la première demi-finale Pays-Bas/Uruguay (3-2) le deuxième but hollandais est frappé par un joueur hors-jeu et cela à une incidence sur le score et le mental des joueurs adverses. De même que sur mes acolytes du soir qui clairement étaient au bout du rouleau de l’arbitrage international. L’arbitre et ses deux assistants deviennent des protagonistes essentiels du jeu, objets de tous les courroux ou de la plus grande admiration.

So long Mr Forlan

Hier je me situais moi-même dans une situation de hors-jeu. Je participe comme beaucoup de gens, à un concours de pronostics et pour des raisons stratégiques j’ai misé sur la Hollande. Je l’avoue j’ai fait passer la raison avant le cœur pour gagner et ma culpabilité bleue a pris des proportions au fur et à mesure du match.

En début de match, en compagnie de mes amis du soir, on fait du Footheureuse ‘classique’ avec des phrases du genre ‘euh il faudra m’expliquer pourquoi les Hollandais jouent en orange’ (© Mambo, le retour). ‘C’est pas vraiment un orange, je dirai que c’est plus un corail’ (© Footheureuse). Des ‘Il a l’air un peu gros le 17, non ?’ (© Jean-Baptiste) et des obligatoires ‘il est pas mal la queue de cheval dis donc’ (© Bérénice) suivi de ‘oui j’aime beaucoup ce qu’il fait ce mec-là’ (© Footheureuse à propos de l’Uruguayen Caceres, dans le Top 10 des joueurs les plus séduisants).

Mais petit à petit, je me rends compte du style des Hollandais, grâce à l’éclairage de mes experts du soir. Un jeu bourru, fait de fautes musclées, loin de l’élégance de feu de notre belle équipe américaine (paix à son âme). Je me retrouve dans la situation où je désire foncièrement que mes favoris perdent et que les Uruguayens remportent leur ticket pour la finale. Et jusqu’au bout on y a cru, puisque ces Sud-Américains n’ont rien lâché. Rajoutez à cela une remarque d’une des convives précisant que les joueurs de la Céleste ont décidé de reverser leur prime à leur pays, et vous avez une Footheureuse qui baigne dans sa propre ignorance footballistique. Greg, mon voisin de canapé ne m’a pas ménagée avec un crescendo de sorties sublimes que je vous jette ainsi pour votre plaisir et le mien : « Tu peux pas jouer contre la Hollande sans qu’il y ait forcément quelqu’un qui perde un genou ». A la deuxième mi-temps : « Le seul truc qu’on peut espérer voir c’est Van Bommel sur une civière ». Et le fatal ; « Si je croise des Hollandais cet été… ».

Le pronostic est un jeu dangereux, et pour citer notre nouveau sélectionneur : ‘l’important c’est d’être le plus juste possible’…

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